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Les collections permanentes

Les collections du musée mettent en lumière le remarquable patrimoine artistique, artisanal, culturel et humain de la ville. Elles s’articulent autour des œuvres de deux personnalités emblématiques de la modernité au XXe siècle : Pablo Picasso et Alberto Magnelli. La présentation d’œuvres céramique témoigne de la riche histoire de ce médium à Vallauris : de la production culinaire traditionnelle aux innovations techniques et esthétiques de la céramique artistique. Les collections contemporaines développées autour des œuvres primées aux Biennales et du design attestent de la vitalité du matériau terre.

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Pablo Picasso

Les liens tissés entre Pablo Picasso et Vallauris après la Seconde Guerre mondiale sont des liens à la fois artistiques et humains. Picasso vit à Vallauris de 1948 à 1955 mais l’histoire débute avant et se prolonge jusqu’à sa mort.



Les années Vallauris

En 1946, Picasso, en vacances à Golfe-Juan, rencontre Suzanne et Georges Ramié, fondateurs de l’atelier Madoura où il façonne quelques pièces en terre et avec lesquels il débute une collaboration l’année suivante.

Son intense activité autour de la céramique, le plaisir de se retrouver sous le soleil méditerranéen amène Picasso à emménager à Vallauris, dans la villa La Galloise, située sur les collines de la cité potière. Picasso s’y installe en 1948 avec sa compagne Françoise Gilot et leur jeune fils, Claude, né l’année précédente. En 1949, la naissance d’une petite fille, Paloma, vient agrandir ce foyer. Une vie de famille se met en place, dont ses œuvres se font l’écho, et Picasso réunit pour un temps l’ensemble de sa tribu recomposée autour de lui.

« Parfaitement à son aise et intégré, il pouvait circuler dans le pays sans être importuné, sortir de l’atelier Madoura pour aller chercher son paquet de « Gauloises bleues » chez Nini, redescendre la rue Clémenceau en examinant les œuvres des céramistes qui y étaient exposées, s’arrêter ici ou là dans un semi-incognito, échanger quelques politesses avec les potiers rencontrés ou la population. »

Jean Rivier, Vallauris, Le temps des copains, 2007

Si Picasso consacre beaucoup de temps à la céramique, il n’en délaisse pas moins les autres formes d’expressions artistiques et acquiert en 1949, une ancienne usine à parfum qui devient l’atelier du Fournas, atelier de peinture et de sculpture dans lequel il peint notamment Massacre en Corée en 1951 ou l’Enfant au camion en 1953. Il y développe aussi une intense activité de sculpteur en créant des œuvres emblématiques telles La Guenon et son petit et Petite fille sautant à la corde, œuvres d’assemblage réalisées à partir d’éléments récupérés par Picasso sur le chemin qui le menait de sa maison à l’atelier.

Après-guerre, nombreux sont les artistes qui viennent séjourner, pour un temps plus ou moins long, sur la Côte d’Azur. À Vallauris, Picasso entretient ainsi ses relations avec ses amis peintres ou écrivains qui viennent lui rendre visite : Jacques Prévert, Jean Cocteau, Henri Matisse, Marc Chagall, Paul Eluard, Edouard Pignon… donnant un prestige particulier à la ville.

Dès 1948, Picasso, s’intégrant à la vie culturelle locale, se joint aux potiers de Vallauris et expose à leurs côtés. La participation de Picasso aux expositions annuelles des potiers se matérialise par la réalisation des affiches qui l’amène à s’intéresser au procédé de la linogravure, une technique de gravure sur linoléum dont il expérimente tout le potentiel.

Outre les céramiques, les linogravures et les photographies, la création de La Guerre et la Paix tout comme la sculpture L’Homme au mouton restent des témoignages visibles de l’attachement de Picasso à Vallauris et de son engagement tout au long de ces années.

Un film Picasso, les années Vallauris, diffusé en continu, permet de retracer cette période.

Les céramiques

Même s’il avait déjà eu une expérience de la céramique, c’est véritablement à Vallauris que Picasso découvre les différentes techniques et où il apprend vite à maîtriser le subtil travail de la terre et des couleurs. Picasso ne se contente pas de décorer des formes mais il souhaite utiliser toutes les potentialités offertes par le matériau.

Picasso a toujours su s’approprier des formes plastiques et visuelles très variées, n’hésitant pas à revisiter l’histoire de l’art. Sa pratique de la céramique n’échappe pas à la règle et tant au niveau des formes que de l’iconographique, l’artiste se nourrit de l’histoire de cet art ancestral et universel.

La céramique s’inscrit pleinement dans le processus créatif de l’artiste : l’ensemble des champs artistiques explorés par Picasso, peinture, sculpture, gravure, céramique, se nourrissent les uns des autres.

Les éditions
La céramique offre à Picasso la possibilité de dépasser les frontières entre « arts décoratifs » et « arts majeurs » et de diffuser son art. L’édition de céramiques, à partir de 1949 participe de cette volonté de démocratisation : Picasso monopolisant l’atelier Madoura, il autorise la reproduction de certains modèles (six cent trente-trois) en séries entre vingt-cinq et cinq cent exemplaires chacune. Ces reproductions sont réalisées selon deux techniques : la réplique authentique (copie d’un décor sur une pièce tournée ou moulée) et l’empreinte originale (empreinte à l’aide d’une plaque de terre d’un moule en plâtre gravé).

Le parcours de visite permet de découvrir un ensemble conséquent de céramiques, pièces uniques et éditions, offrant au visiteur la possibilité de mieux saisir la diversité de la production de Picasso. Parmi les pièces uniques, le musée présente 16 œuvres dédicacées par Picasso à Suzanne Ramié, témoignant de leur lien d’amitié.

La linogravure et la collaboration avec Hidalgo Arnéra

L’ensemble de l’œuvre gravée de Picasso apparaît riche et diversifié tant l’artiste a travaillé un grand nombre de techniques. La période durant laquelle Picasso réside à Vallauris l’amène à en explorer une nouvelle : la linogravure, une technique de gravure sur linoléum. Picasso s’empare de ce procédé, assez peu considéré car associé aux impressions commerciales, et va le transcender. Si Picasso y parvient, c’est grâce au savoir-faire d’Hidalgo Arnéra, un jeune imprimeur de Vallauris.

Picasso collabore avec Arnéra à partir de 1951 pour l’impression des affiches des expositions annuelles du Nérolium. En 1954, ils décident de réaliser l’affiche du premier festival taurin de Vallauris selon le procédé de la linogravure. L’utilisation de cette technique permet d’associer, dans un même traitement plastique, le texte et le dessin.

L’intérêt de Picasso pour la linogravure l’amène à l’envisager comme un moyen de création à part entière et il se l’approprie pour des œuvres artistiques. Dès lors, il s’attache à en repousser les limites : il abandonne la technique traditionnelle où un bloc différent est taillé par couleur pour celle du bloc unique où le même bloc est gravé à nouveau après chaque tirage de couleur ; il inverse l’ordre habituel du passage des couleurs ; il utilise les outils habituels du graveur mais également d’autres moins conventionnels… Ses expérimentations obligent Hidalgo Arnéra à toujours rechercher de nouvelles solutions. Ainsi, entre 1954 et 1968, leur collaboration permet la création de près de deux cent linogravures.


Illustrations




Cité balnéaire de la Cote d’Azur et Ville aux cent potiers tourisme mairie


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